par Judith Sitruk, Coach certifiée PCC ICF, Country Leader et formatrice certifiée Points of You® France.
C’est la question qu’Isabelle Taubes se pose dans l’article du mois de février 2019 de Psychologie Magazine, dans la rubrique « la question existentielle ».
Nous le savons bien, se voir, se connaître soi-même est au cœur de toutes les stratégies d’évolution de l’individu. Si je me connais, si je me comprends, alors je sais ce qui est bon ou mauvais pour moi, je sais ce que je suis capable de faire et de ne pas faire, je sais proposer au monde ce qu’il attend de moi ou bien dire non quand ce n’est pas adapté.
En me connaissant mieux, je saurai prendre la bonne nouvelle voie professionnelle, je saurai me contenter de ce que j’ai ou bien aller de plus en plus loin et de plus en plus fort, sans craindre le regard des autres parce que je me connais et que je suis aligné-e. Se connaître soi-même, quand on y parvient même un peu, est un gage de force intérieure.
L’article commence de cette manière :
« Miroir, selfie, photo, introspection…
À travers notre reflet ou des interrogations sur nous-mêmes, nous nous cherchons.
En vain : notre quête est toujours insatisfaisante.
Qu’est-ce qui nous empêche de nous percevoir sans masque ? »
Bien entendu des pathologies peuvent développer des troubles de l’image de soi – sujet évoqué par l’auteur qui cite les travaux de la psychnalyste Alessandra Lemma spécialiste de la question. Des maladies neurologiques peuvent également rendre une personne inapte à se reconnaître dans le miroir.
Mais j’ai envie de développer davantage dans ces lignes la notion de représentations faussées et du besoin de spectateurs pour exister. Quand nous existons, c’est le plus souvent en rapport avec ce que l’autre attend de nous ou bien ce que nous croyons qu’il attend de nous.
Isabelle Taubes nous rappelle que « Selon Carl G. Jung, pour nous adapter aux attentes de la société, nous nous dissimulons sous des masques (la persona) : nous faisons nôtres des conduites que nous savons valorisées pour paraître bons et aimables. Nous nous définissons par notre situation familiale, nos diplômes, notre profession, faisant taire nos aspirations les plus profondes. Raison pour laquelle, lorsque la façade s’écroule – à l’occasion d’un accident de la vie, licenciement, divorce …- nous sommes désorientés. Nous ne savons pas être nous !
(…..) C’est souvent à l’épreuve des faits que nous nous révélons à nous-mêmes. »
Il est intéressant de revisiter cette idée aujourd’hui, en ce début du 21eme siècle marqué par l’hyper présence d’un langage universel : la photographie.
Je la cite encore : « Cet autoportrait moderne qu’est le selfie, …, est l’ultime tentative pour saisir la vérité de notre être. Même si nous ne cherchons pas toujours à nous mettre à notre avantage et multiplions les situations cocasses, le désir reste identique : savoir qui nous sommes, à quoi, à qui, nous ressemblons. »
L’article parle de photos. Et les outils Points of You® sont profondément ancrés dans le monde de la photographie. Mieux encore, un jeu, FACES, a d’ailleurs été spécifiquement développé pour travailler la relation que nous avons avec notre image. FACES parle des êtres humains et de la manière dont nous nous percevons les uns les autres. Le principe est de nous observer à partir du regard que nous portons sur les autres, sur nos relations et sur ce que nous souhaitons conserver de chacune d’entre elles.
Et au bout du chemin, le pari est de pouvoir se confronter et aller à la recherche de notre vraie personnalité.
FACES est un outil aux multiples facettes. Les facettes de l’humanité dans ce qu’elle a de plus simple et de plus beau : un visage en noir et blanc. 99 visages, et puis le vôtre au moyen d’un miroir. Et aussi celui des personnes que vous accompagnez dans votre pratique habituelle, que ce soit en coaching individuel mais aussi en coaching et facilitation collective, où vous pourrez questionnez, non pas seulement la personne mais aussi le rôle que les uns et les autre jouent en tant que manager, collaborateur, mais aussi client cible etc….
Alors, regardez bien l’image qui illustre cet article : en quoi parle-t-elle de vous ?
La réponse à cette question sera un pas de plus vers la connaissance de vous-même.