Quand la pause s’impose

Youpi ! les vacances sont en vue. Mais dites-moi, êtes-vous plutôt du genre ACTIF ou FARNIENTE pendant vos vacances ?

Car ne l’oublions pas, prendre des vacances c’est interrompre son rythme habituel de travail. C’est étymologiquement “faire le vide” et bénéficier de temps libre.

Le paradoxe des vacances

Or le paradoxe, c’est qu’en prenant des vacances, on en profite souvent pour remplir ce temps dédié à ne rien faire par plein d’activités et de visites. Si l’on n’y prend pas garde, il n’y aura pas de place pour le vide.

Or le vide appelle le plein. Et souvent, ce plein qui émerge du vide est d’une toute autre qualité. Plus connecté. Plus dense. Plus signifiant.

Faire le vide en soi, s’arrêter, serait-ce cela les vraies vacances ?

Faire une pause. Se donner un véritable espace de retour à soi et de réflexion.

Prendre congé de son moi automatique

Pour ma part, réussir à faire une véritable pause c’est réussir à prendre congé de mon moi “automatique”. Ce moi automatique qui m’envoie en permanence des auto-injonctions dont je suis plus ou moins consciente d’ailleurs.
Du style :

  • “Il faudrait que j’arrive à pratiquer la méditation tous les jours. “
  • ”Je dois absolument publier 3 post par semaine sur les RS.”
  • ”Je dois travailler ma posture de présence.” (oui vous l’aurez deviné, je suis coach 🙂 )

Ces injonctions ne sont pas très différentes de celles que mes clients s’envoient à eux-même et que je sais bien repérer et traiter en coaching. Par exemple : « Je dois baisser mon niveau d’exigence et davantage déléguer ». « Je dois accepter cette frustration qui me submerge quand le résultat attendu n’est pas là »… « Je dois adoucir mon style de communication »…

Mais quel vacarme dans nos têtes et dans celles de nos clients vous ne trouvez pas ? Que d’auto-injonctions volontaires nous nous infligeons !

Faire le tri dans ses auto-injonctions pour se “foutre la paix”

Ces phrases font partie ce que Jacques Salomé appelle le système SAPPE, un système plutôt négatif qui nous prend beaucoup d’énergie. En effet, quand notre petite voix intérieure nous murmure constamment des injonctions, cela nous met sous pression. En les entendant, nous ressentons des émotions plutôt négatives. Car ces injonctions soulignent la culpabilité que nous ressentons à ne pas déjà y arriver. Elles sont également négatives car au fond de nous, nous sentons bien que réaliser ces “je dois” ne va pas forcément être une partie de plaisir.

Bonne nouvelle cependant. Nous avons le pouvoir de remplacer ces phrases par “je décide de “, “ je fais le choix de “ “j’ai envie de” . Et comme par miracle, l’énergie se modifie car le message que j’envoie à mon cerveau change de nature. L’envie est un moteur, une motivation intrinsèque. Le « il faut que » une contrainte extérieure. Prononcer ces mots à la première personne nous permet de reprendre une forme de contrôle sur nos vies. Je redeviens responsable de mes choix.

Du coup, je peux questionner ces auto-injonctions en me demandant : pourquoi devrais-je vraiment le faire ? Pour quel bénéfice, à quel coût ? Car si je ne le fais pas aujourd’hui, c’est peut-être qu’il y a une bonne raison non ?

En fin de compte, cette pause estivale pourrait être propice à prendre conscience de ses petites voix intérieures et à décider celles que j’ai envie d’écouter (je décide de) et celles qui me polluent et que je choisis d’écarter.

En gros, moi j’appelle cela, “ se foutre la paix” comme le dit si bien Fabrice Midal.

Se recentrer sur le moment présent pour décider ce qui est juste pour soi

La pause réflexive c’est aussi l’occasion de se recentrer sur le présent, l’ici et maintenant.

C’est prendre le temps d’écouter sa respiration. Car comme le dit Eckart Tolle, « on ne respire qu’au présent » n’est ce pas ? Pas de projection dans le futur quand on se concentre sur la respiration. Pas de regard tourné vers le passé non plus.
Quand on est présent à soi et qu’on se donne la possibilité de voir ce qui va, ce qui ne va pas, ce que je veux, ce que je ne veux plus… les choses s’éclaircissent. Et, comme par magie, la décision qu’on remettait aux calendes grecques peut enfin se prendre.

“Je ne sais pas. Je vais me laisser le temps pour décider”.

Combien de fois j’entends cette phrase de la part de mes clients et des futurs participants à nos formations Points of You.
La question que je leur pose est simple : « De quelle nature de temps as-tu besoin pour décider ? »
Car si ce temps n’est pas mis à profit pour faire une vraie pause et réfléchir, s’il s’agit juste de différer la réflexion, cela ne sert à rien. Car très souvent, au fond de nous, on sait quoi décider. Mais on n’a pas encore bien fait le tri. Ou ce qui nous retient d’exprimer clairement notre décision est lié à la gène que l’on ressent à communiquer cette décision ; ou à la peur des conséquences de cette décision. Tout cela revient à être dans l’évitement et laisser à l’extérieur, aux circonstances, aux autres le soin de décider pour soi. Remettre à plus tard est une forme de mensonge qu’on se fait à soi même.
C’est comme quand on se dit “ je le ferai quand je serai prête”. (Pour tous les détenteurs du jeu The Coaching Game, je vous renvoie à la page et à l’histoire en lien avec la thématique “coincé”.)
Mais est-on jamais prêt ? Et puis à quoi doit-on être prêt ? et enfin, quel coût à cette attente en terme de charge mentale, retard de mise en action etc…

Quand on a une décision à prendre, mieux vaut s’arrêter.

J’allais écrire il faut 🙂 !

S’arrêter permet de faire le vide, de faire un arrêt sur image pour tendre l’oreille et écouter en profondeur ce qui est en train de se passer en nous. Et c’est là que les cartes de photolangage de Points of You sont très utiles. Car elles nous amènent en douceur mais avec justesse là où il est utile pour nous d’aller observer. Là où nos schémas automatiques nous empêchent d’aller.

Et c’est de cette pause que surgira la clarté, l’alignement et l’énergie nécessaires à la mise en mouvement.

Alors glissez dans vos valises votre jeu de photolangage Points of You favori et partez en voyage intérieur cet été !
Hélène Babok Haeussler

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